test Mirror's Edge
Test: Mirror’s Edge – PS3,X360,PC
Vous êtes un fan incontesté et incontestable des Yamakasis et vous rêvez de faire du parkour? Vous adorez les jeux de plates-formes et vous connaissez Assassin’s Creed et Tomb Raider de A à Z? Alors Mirror’s Edge est fait pour vous!
Dice, développeur des excellents Battlefields, a entrepris un projet inovant et audacieux, celui de créer un jeu de plateforme entièrement à la première personne. Le joueur est donc propulsé dans les baskets de Faith, une jeune et intrépide messagère à mi-chemin entre Lara Croft et une Yamakasi. Elle a pour mission de livrer des informations assez speciales, et ce, sous le nez et la barbe des forces de l’ordre. Les ruelles, les interieurs, et, plus particulièrement les toits de l’immense mégalopole futuriste et épurée qu’habite Faith deviennent d’immense parcours du combattant et de gymnastique. Les tuyaux deviennent des barres parallelles, les boites de transmissions se transforment en tremplins... Il n’est pas rare que l’on se voit contraint à emprunter des passages spectaculaires et vertigineux, comme faire le funambule sur une grue à plus de cent metres au-dessus du bitume, un hélicoptère vous tirant dessus. Les ennemis emploient les grands moyens pour vous effacer de leur tableau de chasse, et il est fréquent de ce retrouver face à une dizaine d’hommes sur-entrainés et armés jusqu’au dents. Le corps à corps est possible, mais peu recommandé. Bien plus nombreux, les forces de l’ordre ne se laisse pas faire facilement, d’autant plus que la maniabilité des combats est lourde. L’option de voler les armes aux ennemis n’est pas non plus très envisageable, les munitions étant limitées et les déplacements restraints. La meilleure solution reste donc la fuite, Faith étant particulièrement douée à semer ses assaillants.
En jouant à Mirror’s Edge, l’une des premières choses qui frappe le joueur est
sa fluidité. Une fois la prise en main apprivoisée, surmonter les obstacles se
fait avec un plaisir indéniable, et enchaîner les acrobaties devient exaltant.
Vien s’ajouter à cela des controles favorisant la rapidité sans pour autant la
simplicité. Se diriger sur les hauts de la ville requiert un sacré doigté et un
timing quasi-irreprochable. D’ailleurs, les chutes mortelles du haut des
buildings sont nombreuses (tout comme les checkpoints).
Pour venir en aide aux joueurs
perdus devant l’immensité des zones explorables, Dice à coloré les éléments importants et necessaires à la progression en rouge. Un choix compréhensible
étant donné les décors blancs et épurés de la ville. Un style qui n’est pas
sans rapeller les éspaces médicaux. Le blanc est envahissant et on frôle
souvent l’éblouissement. À cela sont ajoutés des graphismes techniquements
honnêtes, mais perfectibles. Cela est dus nottament à l’aliasing assez
indiscret et un poil gênant, ainsi que des textures un peu inégales. Mais on ne
trouve rien de franchement décriable, le tout restant confortablement au-dessus
de la moyenne. Si le style se veut réaliste, les cinématiques optent pour un
look dessin animé et manga qui clashe avec le reste et qui plaira (ou non)
selon les goûts de chacun.
On retrouve aussi des floutages
en bordures de l’écran (très) biens exploités qui créent de réelles sensations
de vitesse. Petit détail amusant, mais qui fait la différence, les bras et les
jambes de Faith sont visibles de façon à ce qu’on voit chaque action comme si
on la réalisait nous même, et ce avec une souplesse digne d’un felin. De même,
pour favoriser l’immersion, les effets sonores foisonnent. Bruits de pas,
respiration de Faith, vent qui souffle dans les oreilles, c’est à s’y méprendre
avec la réalité.
Impossible de parler de la bande-son de Mirror’s Edge en faisant impasse sur sa musique, principalement aux sonorités électroniques. Calme et reposante au début du niveau, elle devient rapidement nerveuse lors des gunfights et des courses poursuites avec la «police» (on a plus l’impression de faire face au G.I.G.N.). Elle est survoltée à un tel point que les plus nerveux sentiront des goutes de sueur dégouliner le long de leur cou.
Comme vous avez pu le constater
en lisant ces lignes, Mirror’s Edge est un excellent simulateur de parkour, le
meilleur apparu jusqu’a ce jour, mais trois défauts hantent ce jeux autrement
quasi-parfait. Tout d’abord, on aurait aimé des gunfights plus pêchus et plus
maniable. Ensuite, l’aliasing est présent et se fait un peu trop ressentir.
Pour finir, le plus gros défaut du titre réside dans sa durée de vie. Finir le
mode principal ne demande pas plus de 8 heures. Heureusement, de nombreux défis
occuperont les plus acharnés. En outre, si ces défauts vous semblent gâcher le
reste du jeux, attendez les deux prochains épisodes, d’ores et déja annoncé par
Electronic Arts. Sinon, Mirror’s Edge
est un achat indispensable à tout fan de jeux de plates-formes.
GRAPHISMES-17/20
On apprécie beaucoup le style
épuré et médical de l’ensemble et l’animations est d’une fluidité irreprochable
et à couper le souffle. En revanche, l’aliasing se fait trop ressentir.
JOUABILITÉ-18/20
Les controles repondent très
bien et la maniabilité se veut excellente et d’une précision chirurgicale. Les
sensations, grisantes, méritent aussi le coup d’oeil. Petit bémol par contre
pour les gunfights, laborieux et lourds.
BANDE-SON-19/20
Excellente. Les bruitages
renforcent une immersion déja spectaculaire, la musique réussit à créer une
ambiance de tonnerre et dantesque en touts points, et les dialogues remplis
d’accrochages verbaux ajoutent une pointe d’humour. Une réussite indéniable.
DURÉE DE VIE-13/20
Le gros point faible de Mirror’s Edge. L’aventure se plie en
moins de huit heures, et les défis peinent à rallonger une sauce déja bien
maigre. Comptez grand maximum 20 heures pour les acharnés.
VERDICT 18/20
Une bouffée d’air frais. Voila comment on pourrait qualifier ce Mirror’s
Edge qui réussit à révolutionner les FPS et le monde de la plate-forme avec
brio. Un jeu qu’on n’oubliera pas de sitot.